L'ail dans la magie
Planète : Mars
Élément : Feu
Divinité : Hécate triple
Pouvoirs : Protection, guérison, potentiel sexuel
Utilisation rituelle :
L'Ail jouait un grand rôle dans les mystères célébrés en l'honneur de la triple Hécate. A Egine comme à Samothrace, à Lagina de Carie comme à Délos, les participants se gavaient d'Ail pendant plusieurs jours. On allait en procession orner de guirlandes d'Ail les autels de cette déesse, dressés aux carrefours des principales routes. On lui immolait des chiens, et parfois des rats. Les cadavres, vidés de leurs viscères et bourrés de gousses d'Ail, étaient alignés le long des routes, parfois sur plusieurs kilomètres. Ces rites en disent long, quand on sait que les Grecs avaient l'Ail en horreur.
Aussi s'en servaient-ils pour sacrifier à une divinité malfaisante et infernale, dont il était important d'apaiser le courroux. Plus le peuple se contraignait à faire des choses déplaisantes, voire répugnantes, plus Hécate était contente.
A l'inverse, il était formellement défendu à ceux qui avaient mangé de l'Ail d'entrer dans le temple de Cybèle, la grande Magna Mater, mère des dieux.
Rappelons le rôle que joue une « plante d'Ail », dans l'une des aventures de l'Odyssée : Circé, déesse et magicienne, habitait l'île d'Æa. Elle vivait dans un palais somptueux, au milieu de loups, de lions, qui étaient d'imprudents voyageurs touchés par sa baguette magique. Ulysse, débarquant sur l'île, envoie à la découverte plusieurs de ses compagnons. La magicienne les capture et les change en pourceaux. Ulysse, apprenant le drame, se met en route pour les délivrer. Hermès lui donne un Ail qui le défendra contre les maléfices, et lui indique la conduite à suivre. Le héros déjoue toutes les ruses de Circé, se fait aimer d'elle, et l'oblige à désensorceler ses compagnons.
Les Egyptiens firent de l'Ail une divinité. Les Romains en faisaient grand cas eux aussi. Les
légionnaires en mangeaient avant la bataille. Lorsqu'ils descendaient dans l'arène pour y affronter une bête féroce, lutteurs et gladiateurs s'enduisaient le corps d'une purée d'Ail. Cette croyance aux vertus toniques et stimulantes de l'Ail persista au moins jusqu'à la Renaissance. Scipion Duploix rapporte qu'à la bataille de Pavie les arquebusiers espagnols étaient dopés à l'Ail lorsqu'ils enfoncèrent l'aile droite de l'armée de François 1er.
Utilisation magique :
Dans beaucoup de régions, l'Ail a le pouvoir d'absorber le mal. Frottez la partie malade avec une gousse fraîchement pelée et débarrassez-vous en aussitôt après. En Savoie, en Dauphiné, il faut la jeter dans l'eau vive d'un torrent. Dans les monts du Lubéron, la gousse imprégnée est brûlée sur des braises de châtaignier, alors que les marins catalans l'introduisent dans un coquillage qui est déposé à l'église comme ex-voto.
Au XVIII siècle, les paysans du Trentin ne connaissaient qu'un remède contre la jaunisse. Le malade portait, pendant treize jours pleins, un collier fait de treize gousses d'Ail enfilées sur une ficelle que l'on avait teinte en rouge en la faisant bouillir avec des airelles. Le treizième jour, à minuit, il fallait se rendre à pied à un carrefour sans arbres. On jetait le collier au milieu du croisement et, sans se retourner, on courait à toutes jambes jusqu'à son lit.
La plante est également protectrice. Les marins d'autrefois embarquaient toujours plusieurs têtes fraîches avant d'appareiller. Les mercenaires vaudois et lombards en avaient sur eux. En Sicile, lorsqu'un jeune couple fait bâtir, on inaugure la maison neuve en répandant des têtes d'Ail dans toutes les pièces.
Pèlerins et voyageurs en emportaient dans leurs bagages. L'Ail agissait contre les tempêtes, les avalanches, les bandits et les monstres. En sanscrit, on appelle cette plante
tueur de monstres.
Les femmes enceintes devraient garder une tête d'Ail dans la poche de leur robe ou blouse : les influences négatives qui chercheraient à nuire au petit être en formation sont ainsi tenues à distance.
L'Ail est souvent employé comme aphrodisiaque.
Les bijoux et pierres précieuses « maléfiques » perdent tout pouvoir si vous les désenvoûtez avec de l’Ail.
Planète : Mars
Élément : Feu
Divinité : Hécate triple
Pouvoirs : Protection, guérison, potentiel sexuel
Utilisation rituelle :
L'Ail jouait un grand rôle dans les mystères célébrés en l'honneur de la triple Hécate. A Egine comme à Samothrace, à Lagina de Carie comme à Délos, les participants se gavaient d'Ail pendant plusieurs jours. On allait en procession orner de guirlandes d'Ail les autels de cette déesse, dressés aux carrefours des principales routes. On lui immolait des chiens, et parfois des rats. Les cadavres, vidés de leurs viscères et bourrés de gousses d'Ail, étaient alignés le long des routes, parfois sur plusieurs kilomètres. Ces rites en disent long, quand on sait que les Grecs avaient l'Ail en horreur.
Aussi s'en servaient-ils pour sacrifier à une divinité malfaisante et infernale, dont il était important d'apaiser le courroux. Plus le peuple se contraignait à faire des choses déplaisantes, voire répugnantes, plus Hécate était contente.
A l'inverse, il était formellement défendu à ceux qui avaient mangé de l'Ail d'entrer dans le temple de Cybèle, la grande Magna Mater, mère des dieux.
Rappelons le rôle que joue une « plante d'Ail », dans l'une des aventures de l'Odyssée : Circé, déesse et magicienne, habitait l'île d'Æa. Elle vivait dans un palais somptueux, au milieu de loups, de lions, qui étaient d'imprudents voyageurs touchés par sa baguette magique. Ulysse, débarquant sur l'île, envoie à la découverte plusieurs de ses compagnons. La magicienne les capture et les change en pourceaux. Ulysse, apprenant le drame, se met en route pour les délivrer. Hermès lui donne un Ail qui le défendra contre les maléfices, et lui indique la conduite à suivre. Le héros déjoue toutes les ruses de Circé, se fait aimer d'elle, et l'oblige à désensorceler ses compagnons.
Les Egyptiens firent de l'Ail une divinité. Les Romains en faisaient grand cas eux aussi. Les
légionnaires en mangeaient avant la bataille. Lorsqu'ils descendaient dans l'arène pour y affronter une bête féroce, lutteurs et gladiateurs s'enduisaient le corps d'une purée d'Ail. Cette croyance aux vertus toniques et stimulantes de l'Ail persista au moins jusqu'à la Renaissance. Scipion Duploix rapporte qu'à la bataille de Pavie les arquebusiers espagnols étaient dopés à l'Ail lorsqu'ils enfoncèrent l'aile droite de l'armée de François 1er.
Utilisation magique :
Dans beaucoup de régions, l'Ail a le pouvoir d'absorber le mal. Frottez la partie malade avec une gousse fraîchement pelée et débarrassez-vous en aussitôt après. En Savoie, en Dauphiné, il faut la jeter dans l'eau vive d'un torrent. Dans les monts du Lubéron, la gousse imprégnée est brûlée sur des braises de châtaignier, alors que les marins catalans l'introduisent dans un coquillage qui est déposé à l'église comme ex-voto.
Au XVIII siècle, les paysans du Trentin ne connaissaient qu'un remède contre la jaunisse. Le malade portait, pendant treize jours pleins, un collier fait de treize gousses d'Ail enfilées sur une ficelle que l'on avait teinte en rouge en la faisant bouillir avec des airelles. Le treizième jour, à minuit, il fallait se rendre à pied à un carrefour sans arbres. On jetait le collier au milieu du croisement et, sans se retourner, on courait à toutes jambes jusqu'à son lit.
La plante est également protectrice. Les marins d'autrefois embarquaient toujours plusieurs têtes fraîches avant d'appareiller. Les mercenaires vaudois et lombards en avaient sur eux. En Sicile, lorsqu'un jeune couple fait bâtir, on inaugure la maison neuve en répandant des têtes d'Ail dans toutes les pièces.
Pèlerins et voyageurs en emportaient dans leurs bagages. L'Ail agissait contre les tempêtes, les avalanches, les bandits et les monstres. En sanscrit, on appelle cette plante
tueur de monstres.
Les femmes enceintes devraient garder une tête d'Ail dans la poche de leur robe ou blouse : les influences négatives qui chercheraient à nuire au petit être en formation sont ainsi tenues à distance.
L'Ail est souvent employé comme aphrodisiaque.
Les bijoux et pierres précieuses « maléfiques » perdent tout pouvoir si vous les désenvoûtez avec de l’Ail.