Laurier dans la magie
Planète : Soleil
Élément : Feu
Divinités : Apollon sous toutes ses formes. Asclépios-Esculape. Déméter-Cérès.
Pouvoirs : Purification, succès, force, puissance virile.
Utilisation rituelle :
Le Laurier est traditionnellement l'arbre d'Apollon : ses feuilles couronnent le dieu sur la plupart des représentations, symbole de celui qui purifie, qui illumine et qui triomphe. Les prêtres consacrés à son culte, ainsi que les devins, se ceignaient le front de Laurier.
Il est aussi le symbole de la victoire militaire. Lorsque les dictateurs et les consuls s'étaient signalés par leurs exploits lors d'une campagne, leurs faisceaux étaient entourés de Laurier. Et la lettre qui, des lointaines provinces, apportait à Rome la bonne nouvelle était liée avec des jeunes pousses souples du même arbre. D'après Plutarque, Scipion entra dans Carthage avec une branche de Laurier dans sa main.
Longtemps, dans les collèges, on ceignit la tête des étudiants reçus aux examens d'une couronne faite avec des rameaux de Laurier garnis de leurs baies ; de là le mot baccalaureatus = orné de baies de Laurier.
Lauréat a une origine identique : c'était la couronne qui, jusqu'à la Renaissance, récompensait les poètes, les artistes et les savants qui s'étaient hautement distingués.
Utilisation magique :
Infusé avec ou sans ses baies (lorsqu'on les ajoute, le goût est alors très fort), le Laurier fournit des potions de clairvoyance qui comptent parmi les meilleures. Les prêtresses du culte d'Asclépios mâchaient ses feuilles, ou bien elles les brûlaient et inhalaient la fumée pour se mettre en état de prophétiser. Cette pratique est confirmée par plusieurs traditions méditerranéennes, aussi bien arabes qu'européennes, qui recommandent de brûler du Laurier pour avoir des visions et faire des voyages hors du corps.
De toutes les plantes, c'est peut-être celle qui possède le plus haut pouvoir de purification ; brûlé, éparpillé, ou répandu en décoction, son feuillage aromatique sert à purifier les autels et les lieux de culte depuis l'Antiquité la plus reculée. C'est avec des rameaux de Laurier que l'on brasse les bains qui vont servir aux ablutions rituelles.
À la Saint-Blaise, on ornait sa statue de branches de Laurier ; les pèlerins en détachaient chacun une feuille qu'ils déposaient dans un baquet rempli d'eau de pluie, et ils faisaient boire cette eau à leurs bestiaux pour les préserver aussi bien de la maladie que des mauvais sorts (Eure-et-Loir).
Dans le nord de l'Espagne, on habillait de noir le Laurier du jardin attenant à la maison où avait eu lieu un décès. Aux environs de Villadiego, on avertissait le Laurier de la mort du maître du logis, en le secouant légèrement et en lui disant : « Votre maître est mort, vous changez de maître. » Cette précaution l'empêchait de se dessécher.
En Andalousie, cet arbre sert l'art de la divination ; on jette sur un lit de braises des feuilles, des baies, du bois ; on lit les présages dans les étincelles, les crépitements et la fumée que dégagent ces trois formes différentes de la même plante.
Scott Cunningham "L'Encyclopédie des herbes magiques"
Planète : Soleil
Élément : Feu
Divinités : Apollon sous toutes ses formes. Asclépios-Esculape. Déméter-Cérès.
Pouvoirs : Purification, succès, force, puissance virile.
Utilisation rituelle :
Le Laurier est traditionnellement l'arbre d'Apollon : ses feuilles couronnent le dieu sur la plupart des représentations, symbole de celui qui purifie, qui illumine et qui triomphe. Les prêtres consacrés à son culte, ainsi que les devins, se ceignaient le front de Laurier.
Il est aussi le symbole de la victoire militaire. Lorsque les dictateurs et les consuls s'étaient signalés par leurs exploits lors d'une campagne, leurs faisceaux étaient entourés de Laurier. Et la lettre qui, des lointaines provinces, apportait à Rome la bonne nouvelle était liée avec des jeunes pousses souples du même arbre. D'après Plutarque, Scipion entra dans Carthage avec une branche de Laurier dans sa main.
Longtemps, dans les collèges, on ceignit la tête des étudiants reçus aux examens d'une couronne faite avec des rameaux de Laurier garnis de leurs baies ; de là le mot baccalaureatus = orné de baies de Laurier.
Lauréat a une origine identique : c'était la couronne qui, jusqu'à la Renaissance, récompensait les poètes, les artistes et les savants qui s'étaient hautement distingués.
Utilisation magique :
Infusé avec ou sans ses baies (lorsqu'on les ajoute, le goût est alors très fort), le Laurier fournit des potions de clairvoyance qui comptent parmi les meilleures. Les prêtresses du culte d'Asclépios mâchaient ses feuilles, ou bien elles les brûlaient et inhalaient la fumée pour se mettre en état de prophétiser. Cette pratique est confirmée par plusieurs traditions méditerranéennes, aussi bien arabes qu'européennes, qui recommandent de brûler du Laurier pour avoir des visions et faire des voyages hors du corps.
De toutes les plantes, c'est peut-être celle qui possède le plus haut pouvoir de purification ; brûlé, éparpillé, ou répandu en décoction, son feuillage aromatique sert à purifier les autels et les lieux de culte depuis l'Antiquité la plus reculée. C'est avec des rameaux de Laurier que l'on brasse les bains qui vont servir aux ablutions rituelles.
À la Saint-Blaise, on ornait sa statue de branches de Laurier ; les pèlerins en détachaient chacun une feuille qu'ils déposaient dans un baquet rempli d'eau de pluie, et ils faisaient boire cette eau à leurs bestiaux pour les préserver aussi bien de la maladie que des mauvais sorts (Eure-et-Loir).
Dans le nord de l'Espagne, on habillait de noir le Laurier du jardin attenant à la maison où avait eu lieu un décès. Aux environs de Villadiego, on avertissait le Laurier de la mort du maître du logis, en le secouant légèrement et en lui disant : « Votre maître est mort, vous changez de maître. » Cette précaution l'empêchait de se dessécher.
En Andalousie, cet arbre sert l'art de la divination ; on jette sur un lit de braises des feuilles, des baies, du bois ; on lit les présages dans les étincelles, les crépitements et la fumée que dégagent ces trois formes différentes de la même plante.
Scott Cunningham "L'Encyclopédie des herbes magiques"